Bonne année - Chapitre 2
Bonne année - Chapitre 2
Une fois de plus, Diwassa rêva de Ngossi. Elle était en train de courir dans les ruelles d'Okola, un vieux pagne couvrant le bas de son corps, alors que sa poitrine tressautait au rythme de ses pas. La poitrine nue était l'apanage des servantes, des prostituées et de la Negusi. Trois femmes poursuivaient Ngossi, une grosse au visage aussi poupin que celui de Khari, en kaba blanc, le teint aussi noir que celui de Diwassa. La seconde portait le pantalon des amazones et avait la poitrine entourée de bandages, la main droite tenant une courte lance, la gauche une machette. La troisième était aussi grande que Diwassa, le teint clair, avec un visage agréable à regarder et la même tenue d'amazone que la première, sauf que son corps était couturé de cicatrices, et ses cheveux tressés en longues dreadlocks attachées en catogan derrière elle. Il les avait bien distinguées quand elles s'étaient arrêtées près d'un angle de rue que Ngossi venait d'emprunter quelques battements de cœur plus tôt.
Les trois jeunes femmes échangèrent quelques mots en ricanant, avant de se lancer à la poursuite de leur proie. Diwassa voulait leur hurler sa haine, détourner leur attention pour que Ngossi puisse leur échapper. Mais pouvait-on vraiment échapper à des personnes sous banga ? Leurs pas étaient plus fluides que ceux de Ngossi, et cette dernière ne pouvait pas appeler à l'aide, malgré la nuit sombre et les maisons qu'elle traversait. Elle était muette. La proie parfaite pour trois sadiques.
Diwassa sentit que quelqu'un lui secouait doucement l'épaule alors qu'il essayait de hurler dans son rêve, et il se réveilla en frissonnant. Les cauris des locks d'Engolo lui caressèrent le visage un instant plus tard.
— C'est notre tour de garde, lui chuchota-t-il.
Fin du chapitre 2
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